
Après ses succès retentissants sur Amiga, Mega Drive et Super Nintendo, le chef-d'œuvre de Delphine Software, Flashback, a fait son apparition sur la mystérieuse et puissante Atari Jaguar. Souvent décriée, la console 64-bits d'Atari a-t-elle su rendre hommage à ce classique intemporel ? Plongeons dans cette version particulière, qui se devait de faire honneur à l'ambition technique du jeu original.
Test du jeu
Flashback sur Jaguar : Le Chef-d'œuvre à l'épreuve de la bête d'Atari
Dès les premières secondes, Flashback interpelle par son ambiance. Nous sommes en 2042, et Conrad B. Hart, amnésique et poursuivi, se retrouve parachuté dans une jungle hostile de Titan. Le scénario, digne d'un film de science-fiction, se dévoile progressivement à travers des cut-scenes remarquables pour l'époque et des dialogues bien écrits. Une immersion réussie qui pose les bases d'une aventure captivante.
Le gameplay, fidèle à l'original
Au-delà de la console sur laquelle il tourne, Flashback reste Flashback. Le gameplay de plateforme-aventure cinématique, qui a fait sa renommée, est toujours au centre de l'expérience. Vous incarnez Conrad B. Hart, amnésique, qui doit faire face à un monde hostile après un crash sur Titan en 2042. Chaque action, du saut à la course en passant par le combat, est rythmée par des animations décomposées avec une précision chirurgicale.
Sur la Jaguar, les commandes sont d'une grande fluidité. La manette, bien que souvent critiquée pour sa complexité, se révèle ici plutôt efficace. Le pavé directionnel permet de réaliser les mouvements avec la finesse requise, et les boutons sont suffisamment réactifs. Le challenge, réputé pour sa difficulté, est toujours au rendez-vous. La moindre erreur se paie cash, et la patience est votre meilleure alliée pour surmonter les énigmes et les pièges disséminés dans les sept niveaux.
La réalisation : Le bond en avant tant attendu ?
C'est sur le plan technique que cette version de Flashback était la plus attendue. Après les versions 16-bits, on pouvait espérer que la puissance de la Jaguar sublime l'œuvre de Delphine Software. Le résultat est nuancé.
Visuellement, le jeu est incontestablement plus beau. La palette de couleurs est plus riche, les arrière-plans sont plus détaillés et les environnements profitent d'un rendu qui se rapproche de la version CD-ROM. Les graphismes sont fins et propres, et les animations de Conrad sont plus fluides que jamais. On note également des effets visuels supplémentaires, comme des dégradés de couleurs plus subtils, qui renforcent l'ambiance de science-fiction.
Cependant, la version Jaguar ne s'en sort pas si bien sur le plan sonore. Si les bruitages sont percutants et efficaces, les musiques de fond sont étrangement absentes pendant l'exploration. On entend seulement des thèmes sonores courts et discrets, ce qui peut rendre certains passages un peu austères. L'ambiance sonore est donc moins riche que sur Super Nintendo, qui excellait dans ce domaine. C'est un point noir qui peut affecter l'immersion pour les joueurs habitués aux mélodies plus présentes des autres versions.
Une durée de vie et un défi à la hauteur
Flashback sur Jaguar propose la même aventure, sans contenu additionnel. L'exploration de ses sept niveaux, entre la jungle de Titan, la ville futuriste de New Washington et les bases ennemies, vous tiendra en haleine pendant de longues heures. La difficulté progressive, alliée à un design de niveau labyrinthique, demande de la réflexion et une bonne dose de persévérance. C'est un jeu qui ne se plie pas facilement et qui vous récompense par un sentiment de victoire à chaque passage réussi.
Conclusion : Une version technique mais incomplète
Flashback sur Jaguar est une version qui laisse un sentiment mitigé. Si elle propose des graphismes incontestablement supérieurs aux versions 16-bits, avec des animations d'une fluidité impressionnante, elle échoue à proposer une expérience sonore aussi complète. L'absence de musiques de fond nuit à l'immersion, qui était l'une des grandes forces du jeu. C'est une version à la fois belle et austère, qui montre les capacités graphiques de la console d'Atari tout en exposant ses faiblesses sonores. C'est une version à découvrir pour les fans inconditionnels du jeu et les curieux, mais elle n'est pas la version ultime.
Note finale : 16/20
Malgré des graphismes améliorés, le manque de musiques de fond sur Flashback Jaguar l'empêche d'atteindre le niveau de ses concurrents sur Super Nintendo et Mega Drive. C'est une version techniquement impressionnante, mais qui manque de l'âme sonore qui rendait l'expérience si mémorable.
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